Le vent de la démocratie souffle sur le continent africain mais, vous vous en doutez, certaines dictatures font de la résistance quitte à reculer de 10 ans en arrière sur les libertés… comme en Tanzanie, où le gouvernement a unilatéralement décidé de contrôler internet en inventant des réglèmentations et mesures à la frontière de l’absurde.
Ainsi, il faudra désormais aux blogueurs et médias web payer la modique de 930 dollars par an afin d’obtenir un “permis d’exercer”, et ainsi, être enregistrés par l’état. La nouvelle loi concerne également les radios en ligne, les plateformes de streaming, les réseaux sociaux ainsi que les cybercafés. Tout ce qui précède a été justifié par la “lutte contre la décadence morale”…
Cette même lutte qui a poussé le même gouvernement a censurer des dizaines d’artistes, chansons ou/et de clips depuis quelques semaines. Hier matin, l’on a notamment appris que Diamond Platnumz (voir photo plus haut) – la plus grande star musicale du pays – a été arrêté par la police pour avoir posté une vidéo sur Instagram où on le voit au lit en compagnie de la première mère de ses enfants.
C’est un sérieux recul sur la liberté d’expression, sur les libertés des individus et surtout, sur la liberté de l’information. Quand on sait que le fondateur de l’équivalent de Wikileaks en Tanzanie a été arrêté il y a deux ans, il y a de quoi s’inquiéter. En espérant que la Tanzanie n’inspire pas d’autres pays qui ont déjà franchi la ligne de la coupure internet à des fins politiques (Cameroun, Éthiopie, Congo-Brazzaville…).
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